Mon kiosque et moi

Dans les transports, les supports de communication se multiplient : écrans embarqués, bandeaux lumineux, applications mobiles, messages audio, panneaux papier… Pourtant, malgré cette surabondance, les passagers ratent toujours l’information essentielle au moment où ils en ont besoin.
La réalité, c’est que plus de supports ne signifie pas plus de lisibilité. Trop d’écrans diffusent des messages génériques, mal contextualisés, ou visibles à peine quelques secondes. Les applis, elles, supposent un téléchargement, une connexion, une navigation — autant de freins dans une situation d’urgence.
Ce n’est pas la quantité d’émetteurs qui compte, mais la pertinence du canal utilisé au bon moment, au bon endroit, pour la bonne personne. Mieux vaut un QR code simple et accessible, menant à une info contextualisée, qu’un panneau LED défilant trop vite. Mieux vaut une alerte brève mais précise qu’un message long et impersonnel.
Les opérateurs ont souvent investi sur le plan technologique sans toujours interroger l’usage réel côté voyageur. Or, un bon support est celui qui permet à l’information d’être vue, comprise et utile. L’accessibilité, la hiérarchisation du message, sa forme visuelle, tout cela doit être repensé.
Il est temps de sortir de la logique de présence pour entrer dans une logique d’efficacité. Ce n’est pas parce qu’un écran est allumé que le message est passé.